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MONDO, interview par E. CHARLOT de P. ROUX

12 juillet 2011

MONDÔ

Interview par Emmanuel CHARLOT de Patrick ROUX


Emmanuel CHARLOT : Alors qu’est ce que le MONDO ?

Patrick ROUX :
Le MONDO c’est la question du sens, c’est la question POURQUOI ? Pourquoi fait on du judo ?
Quel est le sens de la pratique ? Nul ne peut répondre tout seul à cette question. C’est pourquoi le MONDO qui propose un débat est un bon outil. L’histoire également peut contribuer à éclairer le sens. Voir aussi notre dernier dvd Projet Judo renaissance et le livre que le KDN a publié dès 1955 JUDO KODOKAN. (On dit qu’il a été écrit par KANO et ses meilleurs élèves).
J. KANO et les grands profs nous ont légué bcp d’analyses, des repères pour que le judo se développe évolue sans se perdre, sans se vider de son sens profond (l’étude du mouvement, l’éducation, recherche d’harmonie, c’est la même chose : projet philosophique et social).

EC : Pourquoi c’est important cette réflexion sur le sens du judo ?

PR : On pourrait répondre de différentes manières. Par exemple on peut considérer qu’actuellement on assiste à un métissage des pratiques. Les différentes cultures de combat (le sambo, la lutte géorgienne, le judo) se rencontrent et s’influencent mutuellement.
C’est la mondialisation des pratiques et ça peut être une source d’échanges de partages, et d’enrichissement.
C’est pourquoi nous devons redoubler d’effort afin de transmettre avec plus d’efficacité les bases et les procédés pédagogique qui permettent de comprendre l’essence du judo.
La pérennité de notre discipline et son développement durable en en dépendent.

S’interroger sur le sens du judo, poser la question POURQUOI, c’est aussi tenter de se prémunir contre un autre danger qui consiste à dévaluer la pratique en la transformant en produit ou en produit dérivé.
Le judo reste une discipline exigeante, est pour en retirer un plaisir véritable il faut d’abord apprendre et donc travailler.
On ne peut donc pas le réduire ou le simplifier, mais on peut cependant élaborer des procédés pédagogiques adaptés aux différents publics.
C’est ça notre ambition. Il s’agit de transmettre, de faire partager, de diffuser, de rendre accessible la culture du judo.
Donc nous analysons et nous tentons d’améliorer les procédures pédagogiques qui aident à acquérir une pratique plus juste, comme pour le randori par exemple.
Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi analyses et approfondir les principes du judo.
La recherche et l’approfondissement des principes tirent le judoka vers le haut. C’est ce qui va lui permettre aussi de faire des connexions avec les autres pratiques, qu’elles soient sportives, artistiques, artisanales, etc.

EC : comment ça se passe concrètement ?

PR : Tout d’abord ce qui est important c’est que le MONDO arrive après une séance de judo du type HTF, GEIKO et RANDORI.
La pratique reste donc première, elle reste le centre du projet. Ce qui est déterminant c’est de faire puis d’analyser l’expérience : donc pratique réfléchie, « intelligente ». Tout commence par la pratique et y retourne, c’est le début et la fin. (Il faut pas laisser les gens qui ne pratiquent pas s’emparer du discours sur la pratique).
Donc le MONDO dans la foulée de la pratique a notamment pour but de favoriser la prise de conscience : il s’agit d’aider les profs et les pratiquants à faire le lien entre les grands objectifs éducatifs et sociaux du judo et la méthode pédagogique, cad le contenu d’enseignement proposé. Les judokas sont souvent très passionnés ; Tellement dans la passion et engagé dans le judo « qu’on ne sait plus bien ce que l’on sait ». On passe à côté des évidences. Par exemple, on ne sait plus comment travailler sur soi même, alors que la pratique du judo fonctionne comme un miroir de nous même. Comme le dit mieux que moi Hiroshi KATANISHI, « le travail de la coordination, cad les bases, c’est la connaissance de soi même » (éducation). Or c’est par la connaissance de soi même et la maîtrise de soi qu’on parvient à comprendre et à appliquer le principe de meilleure utilisation de l’énergie. C’est d’abord de la mécanique et de la physique, il s’agit d’abord d’apprivoiser les lois du mouvement.
Mais cet apprentissage peut générer beaucoup d’enthousiasme ! La découverte du judo et ensuite le perfectionnement, l’entraînement à travers les randori et les katas sont une source immense de joie, de sensations positives que l’on peut partager avec les autres et en rassemblant des personnes d’âge très divers.
Curieusement ça peut aussi changer notre rapport aux autres (social). Au début c’est un peu comme un jeu, un sport, Uke et Tori sont dans un jeu de duel, comme au ping pong. Le jeu peut devenir compétition, et même se prendre trop au sérieux… Mais on réalise vite qu’on est plus souvent partenaire qu’adversaire dans cette relation régulière de la pratique. A cause sans doute du cadre symbolique du dojo, l’adversaire devient une sorte de miroir de soi même. On peut glisser doucement (en fonction de l’expérience, de l’âge, du caractère) d’une relation duelle à une relation d’altérité. Le jeu et le combat peuvent nous offrir ainsi une expérience philosophique. La relation Tori/Uke est sublimée, tout cela se passe de façon très intuitive. Le mode de communication repose plutôt sur le non verbal : attitude, sensations, perceptions, intuitions, anticipations, signaux de tous ordres, le corps procède à l’intégration de tous les sens. C’est très subtil, très élaboré.

On compare parfois ce cheminement à celui de l’apprentissage de la musique. Au début on est centré sur soi car les bases de la musique et de l’instrument sont difficiles à acquérir. Il faut passer par l’apprentissage des bases et travailler un minimum. Ensuite ça devient plus aisé voire automatique et fluide, et alors on va jouer en écoutant, en intégrant les autres musiciens. C’est déjà JITA YUWA KYOEI, ça tend vers l’harmonie.
Evidemment c’est parfois un peu difficile. Mais il vaut mieux faire le choix de la difficulté plutôt que celui de la facilité. Si non on ne pourra comprendre la vraie dimension du Judo.

EC : Et quelle est la place de la compétition ?

PR :
La compétition fait partie du projet et elle est même indispensable. Mais il faut expliquer aux athlètes qu’il y a une vie après la compétition.

KANO avait proposé un modèle incroyablement efficace pour indiquer le cheminement, la démarche : d’abord l’étude du principe JU (souple, céder) qui mène à la meilleure utilisation de l’énergie (SEIRYOKU ZENYO), cette expérience devant mener à JITA YUWA KYOEI.

Le judo est ainsi en mesure de proposer un grand dessein, il reste un chemin vers l’excellence.

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