Manifestations et actualités – Questions à K.INOUE après le stage d’Aix
2 octobre 2010
Rencontré à l’occasion du stage organisé par Mizuno et le Aix Université Club, Kosei Inoue a accepté de répondre aux questions de alljudo.net.
Bonjour, durant le stage vous avez beaucoup insisté sur le déséquilibre et la posture. Pensez-vous que dans le judo de haut-niveau, ces deux éléments sont plus importants que la préparation physique ou le système tactique ?
Ce sur quoi j’essaye de mettre l’accent, ce sont les trois éléments fondamentaux de la technique : le déséquilibre (kuzushi), le placement (tsukuri) et la projection (kake). Le plus important dans le judo c’est cela. Durant ma carrière d’athlète j’ai toujours travaillé de cette façon, en insistant beaucoup sur ces trois aspects. L’exercice de base ce sont les uchi-komi, il faut en faire au moins 200 à 300 par jour, pour que le mouvement devienne automatique. Grâce à cela, en compétition, dans des situations d’opposition et de déséquilibres différentes, le mouvement peut sortir naturellement. L’équipe du Japon travaille dans cet optique là, et on vu lors des championnats du monde, avec l’application des nouvelles règles, que cela portait ses fruits.
Vous insistez également sur la nécessité de relâcher les bras et de descendre sur les jambes. Peut-on en déduire que la force des jambes est plus importante que la force des bras ?
Non, il ne faut pas dissocier les groupes musculaires et privilégier l’un ou l’autre. Dans le judo tout le corps est sollicité, on fait travailler toute la chaine musculaire du sommet de la tête jusqu’à l’extrémité de l’orteil.
Avez-vous été surpris par la victoire de Daiki Kamikawa face à Teddy Riner, lors de la finale des championnats du monde open ?
Autour de moi beaucoup de personnes ont été surprises, mais je ne l’ai pas été. Mon rôle de coach, c’est de préparer les athlètes à gagner, de leur transmettre de la confiance, de croire en eux. Au sujet de Teddy Riner je pense qu’il est le meilleur au monde. En fait il n’a pas été battu par un Japonais mais par trois. C’est la succession des combats contre Kazuhiko Takahashi, Hiroki Tachiyama et Daiki Kamikawa, qui ont permis à ce dernier de remporter la finale.