14 août , par Florence Carré
C’est vaste de dire que le Japon est un pays extraordinaire, les japonais un peuple hors du commun et le judo, un autre monde ! Cette quinzaine de traversée du pays est surtout remplie de petites anecdotes, de petits détails qui me font dire : le Japon c’est à faire et à refaire !
Le décor : des forêts denses et une végétation qui dégouline sur les montagnes jusqu’à vous happer… Au milieu une bourgade, un temple, un village, une métropole mais jamais sans les arbres sacrés…
Une anecdote : prendre le bus dans une file d’attente balisée par un marquage au sol, et si vous ne l’aviez pas remarquée, un japonais en bel uniforme est payé toute la journée pour vous faire comprendre poliment que c’est dans le balisage qu’il faut vous placer…
Les dojo : les lieux de la voie, les espaces sacrés de la pratique sont tout simplement beaux, mettant à disposition des mètres carrés de tatami, de quoi se faire plaisir (et casser la gueule aussi…). Pas très loin le Kendo (ça braille, ça braille, qu’est ce que ça peut brailler !!) et le Sumo. Dans certains, pendant les entraînements, sont à disposition des immenses sauts remplis de thé verts glacés pour se réhydrater…
Le Judo : pour faire simple, c’est rapide, fort, et bien fait ! (j’étais presque contente de prendre des aussi beaux pions). C’est à force de répétition, de travail que les japonais et les japonaises parviennent à pratiquer un judo efficace et techniquement bien fait. Pendant les Uchi Komi, un sensei vient corriger un détail et pendant des centaines de fois, c’est sur ce détail qu’il faut travailler. Dès le plus jeune âge, le Judo est un jeu, il est taquin et malin : action puis réaction, dans la pratique, cette étape est très marquée surtout quand ils ont pas loin de 10 ans. Faîtes randori avec un petit japonais de 7 ans et vous êtes déjà surpris, et si vous jouez le jeu, vous êtes déjà embarqué sur un morote seoi nage (entre autres, parce que à cet âge, ils savent déjà faire morote, ko uchi, o uchi, o soto gari, de ashi barai, okuri ashi barai etc etc etc …………..).
Quant à la pratique de haut niveau, avec les universitaires, je dirai que le mot d’ordre c’est : n’en faîtes pas trop mais donnez vous au maximum !! Pratiquer un judo esthétique oui, mais ne pas négliger l’efficacité. Ca je l’ai compris après avoir pris des ko uchi gari tellement forts pour m’être tordu les chevilles, car je sautais comme une gazelle à la recherche du balayage !! Trouver des solutions, mettre de côté son épuisement, ses petites douleurs et son orgeuil, essayer d’imposer son savoir faire, « se sortir les tripes » en randori est le seul moyen pour que l’on vous considère sur les tatamis et en dehors, à un tel niveau.
Il m’a été demandé de préciser les coordonnées de la personne qui m’a fait profiter de ce voyage et c’est la même : Jean-Michel LEVEQUE, Ceinture Noire 3e Dan et professeur de Judo à Marseille, L’adresse du blog de ses clubs où vous pourrez également regarder les photos du séjour du groupe et le diaporama « PROJET JAPON 2009 »
Un mois est passé et ma tête est encore un peu là-bas… mon gros orteil gauche dans l’un des dojo aussi !!
Avec la hâte de reprendre au club, comprenant encore mieux les inlassables discours de notre prof, je vous bise.
Vous avez apprécié comme moi les anecdotes de Florence et Thomas lors de leur séjour au Japon et particulièrement leurs vécus sur les tatami Nippon.
Si vous voulez parfaire vos connaissances de ce lointain pays pour peut être un jour y aller à votre tour, voici un lien à découvrir également sur le blog de quatre judokas Franc-Comtois et le récit de leur entrainement jour après jour à l’université de Tenri. Training in japan’s blog